Pour ceux qui ne sont pas déjà au courant, j’ai déménagé plusieurs fois ces dernières années (ce qui explique l’activité minimum du blog !). Ainsi, en quelques années, je suis passé, tour à tour, des 25 m² de mon petit studio de banlieue,  aux 70 m² d’un appartement dans le sud-est, puis maintenant au 100 m² d’une maison béarnaise ! Au fil de ces pérégrinations, j’ai dû rééquiper mon logement, surtout en meubles.

Non au Njut !

Ma volonté est de ne pas céder aux sirènes du géant suédois. Un peu trop présent dans nos vies, à mon gout. Déjà équipée d’une cuisine cette marque, j’ai préférée réutiliser que racheter. Bien sûr, ne pas céder à une mode, c’est parfois en adopter une autre : le homestaging. Quoiqu’il en soit, ma cuisine actuelle étant plus grande, les sites d’enchères et les sites de vente entre particuliers m’ont bien aidé pour les compléments.

Il faut dire que le documentaire « Ikea, à l’assaut du bonheur » et l’émission Cash Investigation « Razzia sur le bois » avaient fini de me convaincre et de me désintoxiquer de l’influence de l’entreprise d’Ingvar Kamprad.

Alors, autant dans un souci d’économie que d’écologie, j’ai parcouru plutôt les brocantes, les communautés Emmaüs, les vides-greniers et les vides-maisons. Bref j’ai chiné en France et en Navarre. Et cela tombe bien puisque j’habite dans l’ancien royaume du bon roi Henri IV !

Chinons !

Pour le salon,  j’avais’avais mon vieux canapé-lit. Je l’avais acheté à la boutique « Autour d’un canapé », à Paris. Malheureusement, il avait bien souffert avec les années à dormir dessus, les déménagements, l’arrivée d’un petit chaton dernièrement. Je ne l’ai pas pour autant jeter. Il est parti dans une des chambres et permet toujours de recevoir.

Donc, cette année, j’ai trouvé deux superbes canapés en cuir rouges, neufs, pour un prix plus que raisonnable dans un dépôt-vente.

Malheureusement ma table basse, rectangulaire, est plutôt abîmée par les années. Elle prend beaucoup de place, et est très lourde. Elle ne met pas en valeur ni la pièce ni les canapés. Ces derniers étant disposés en L, ma recherche se porte plutôt sur un ensemble de tables que je pourrais disposer à volonté.

J’ai déjà une petite table triangulaire avec les bords arrondis des années 60, qui me vient par mon grand-père. Donc j’aimerais l’accompagner d’autre table plus grande tout en conservant le même style. Mes nombreuses ne m’ont pas permis d’en trouver une soit en bonne état, soit selon mes goûts. J’ai donc pris le parti de l’acheter neuve. Par contre, ne voulant toujours pas consommer idiot, je me suis imposée deux critères : qu’elle soit fabriquée localement, et en matériaux de recyclage.

A la recherche de l’idéal ?

Je pense avoir trouvé mon bonheur avec la marque « Club 418 ». Son esprit  est très influencé par la culture du surf, du sud-ouest et des 60’s. Quatre amis surfeurs et designers se sont alliés pour créer une ligne de mobilier de qualité tout en valorisant des matériaux destinés à être jeté. Une démarche écologique et durable !

Leur atelier est situé tout près des plages de d’Hossegor, du côté de Biarritz. Chaque mois, dans leur entreprise Gato Bask, ils fabriquent des planches de surf, et jettent ainsi des dizaines de kilos de résine catalysée qui finissent à la déchetterie.

Ils ont une l’idée de récupérer la résine utilisée, pour réaliser des plateaux de table. Ceux-ci sont entièrement façonnés à la main, et d’une extrême solidité ! La finition abstraite donne un effet marbre, et est réalisé grâce à un mélange de résine et de pigments. Cette technique offre une infinité de possibilités : plusieurs intensités d’abstract sont possibles. Le nombre et le choix des couleurs sont totalement adaptables et sur-mesure. La finition est donc toujours unique.

Ces artisans sont dans une démarche responsable. Les pieds sont faits en hêtre français, et pour l’anecdote par un ébéniste malvoyant. Ils peuvent être interchangeables et se décliner en plusieurs hauteurs, pour s’adapter à tous les espaces.

L’obsolescence programmée aussi dans nos meubles ?

Au premier abord, on peut légitiment penser que ces tables ne sont pas destinés à toutes les bourses. Et que je pourrais aussi bien en retrouver des semblables fabriqués industriellement. Mais en lisant les commentaires, sur internet, je me suis très vite aperçue, qu’elles ne résistaient pas au temps ni à nos vies tumultueuses. Vous devez donc en changer régulièrement. Le calcul est vite fait entre 80 et 150 € pour une durée de vie qui n’excède pas deux à trois ans. A moins de vouloir changer sa déco aussi souvent que de coupe de cheveux, le problème du coût se pose à nouveau mais cette fois, avec deux inconvénients majeurs et irresponsables : une atteinte à l’environnement avec des déchets supplémentaires et bien souvent, une pollution accrue pour transporter des meubles de l’autre côté de la planète.

Le club 418  propose la table de 110 cm aux alentours de 800 € suivant les finitions choisies. Mon choix me donnera un meuble sur-mesure, unique, éthique, écologique, durable et local.

 

C’est un investissement, mais un investissement réfléchi.

Je pourrais coordonner enfin mes deux canapés à deux tables basses : l’une avec une valeur sentimentale, l’autre avec une valeur eco-responsable.  Je ne transmettrais pas qu’un objet, mais les valeurs  qui s’y attachent.

Tout en me faisant plaisir.

Et vous ? Que pensez-vous de cette façon de consommer ? N’hésitez à me donner votre avis en commentaire !